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LA STANZA DI CARLA | «NIKE» by Dudapaiva Company

Croniques de Lambda 2

Special reporters | Antoine Quirion on «THE ANIMATED» by...

Croniques de Lambda 1

22 agosto 2014 Commenti disabilitati su Special reporters | Antoine Quirion on «NIKE» by Dudapaiva Co. Views: 1418 News, Reviews

Special reporters | Antoine Quirion on «NIKE» by Dudapaiva Co.

Croniques de Lambda 1Danse contemporaine, Lambda connait un peu, il en a déjà vu deux-trois fois. C’était pas mal, alors, tant qu’à être là, il a pris le pass festival complet.
Le premier spectacle a lieu dans un palais. C’est coquet.
J’aurais dû prendre l’appareil photo.
Lambda faufile sa valise et prend place. L’ambiance est sereine, ça parle fort. Il prend ses aises et, rêveur, contemple le plafond peint.
Coup de coude. Aïe. Sourire du voisin
-“Comincia!” .
Lambda se masse les côtes.
Sur scène, un homme lève un drap et, sous le tissu, entre les mouvements, une couleur se dévoile. Elle appelle Lambda, c’est celle d’un regard qui tremblotte, qui scintille sous le soleil joueur.
Qu’y peut on voir, au fond d’un oeil?
Ces deux là, devant lui, pleurent à sec, apeurés, implorants, séduits, peut-être, par ceux qui les font danser : bruns, aux senteurs de l’Est, cherchant, plongeant, maîtrisant, possessifs et jaloux.
Qu’y peut on voir, au fond d’un oeil? Quand le corps est là, qui clame et s’écrit “Je suis d’ailleurs”, qu’il déploie des ailes qu’on lui coupe, par peur de l’absence.
Qu’y peut on voir, au fond d’un oeil? Quand il est d’un visage de poupée. Ceux-là, de plastique sur un corps de mousse, semblent porter bien plus que leurs simples grammes.
Lentement, la couleur s’efface. Le marionnettiste a étendu sa danseuse, recroquevillé son regard.
C’est la fin du spectacle.
Dans les applaudissements, Lambda reste assis, il s’imprègne lentement de sa première teinte d’Italie : bleu vénitien.

Antoine Quirion

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